samedi 21 septembre 2013

Québec — Près de la moitié des adultes ne sauraient pas lire de manière fonctionnelle

Près de la moitié, soit 49 %, des Québécois âgés de 16 à 65 ans sont incapables de lire la posologie d'un médicament, comprendre un article de journal ou décrypter les ingrédients inscrits sur une boîte de céréales. Devant ce constat alarmant, le Conseil supérieur de l'éducation demande au gouvernement d'inscrire la problématique du faible taux d'alphabétisation adulte au cœur de ses priorités.

« C'est énorme ! » s'exclame le président du Conseil, Claude Lessard. Selon lui, même si cette statistique provient de l'Enquête internationale sur l'alphabétisation et les compétences des adultes réalisée en 2003, elle est toujours juste et doit préoccuper la société au même titre que le décrochage scolaire.

Les causes du faible taux d'alphabétisation fonctionnelle adulte sont multiples. Selon l'avis de l'organisme rendu public aujourd'hui, l'école est en partie responsable. « Elle ne transmet pas des habitudes et un goût de la lecture qui perdurerait toute la vie », fait valoir M. Lessard, qui précise cependant que les étudiants fraîchement diplômés ne ressortent pas nécessairement des établissements scolaires illettrés. Le problème est plutôt qu'une partie de ceux-ci perdront leurs habiletés au fil des ans puisqu'ils n'auront pas stimulé « leur muscle de la lecture ».

Rappel : les dépenses par élève en hausse constante

En 2007-2008, la dépense globale d’éducation par rapport au produit intérieur brut (PIB) est estimée à 7,4 % au Québec ; par comparaison, ce taux est estimé à 6,8 % dans les provinces de l’Atlantique, à 6,3 % en Ontario et à 6,1 % dans les provinces de l’Ouest. Lorsque l’on considère cet indicateur, il apparaît que l’effort financier en éducation demeure plus important au Québec que dans la moyenne des autres provinces.

La dépense globale comprend la dépense de fonctionnement, la dépense d’immobilisation, la dépense pour la recherche (pour les universités) et les intérêts sur le service de la dette (mais pas les remboursements de capital), selon le concept retenu par Statistique Canada.

Entre 1998 et 2002, on a observé une augmentation de 26 % de la dépense par élève en dollars courants et de 16 % de la dépense par élève en dollars constants. Ces augmentations s’expliquent surtout par l’entente, intervenue en avril 2000 entre le gouvernement du Québec et les syndicats, qui établissait une nouvelle structure salariale pour le personnel enseignant.

Entre 2002 et 2004, il y a eu une relative stabilité de la dépense par élève en dollars constants. Cela s’explique en partie par un gel des salaires du personnel des commissions scolaires au cours de cette période.

Entre 2004 et 2007, la dépense par élève a augmenté de 21 % en dollars courants et de 14 % en dollars constants.

 
Dépense globale par élève des commissions scolaires québécoises en dollars courants et en dollars constants de 2007-2008




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